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    Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler de cette saga Campus, écrite par Kate Brian. Tous les tomes ne sont pas encore parus en France mais il me semble qu'aux Etats-Unis, pays d'origine de l'auteur, il y a 13 tomes, peut-être plus. Pour l'instant, seuls les dix premiers ont été traduits en français. Je peux vous assurer que j'ai hâte de lire les autres tomes !

     

    Vous l'avez sûrement compris, je suis complètement accro à cette saga ! Non, je ne suis pas folle mais il faut dire que l'histoire est tellement intéressante et passionnante. Bref, je crois que vous avez saisi l'idée. Pour vous plonger dans l'univers d'Easton, je vous propose un rapide résumé de chaque tome, jusqu'au huitième (Parce que non, je n'ai pas encore acheté le neuvième.)

     

     TOME 1 : Bienvenue à Easton. Reed vient d'être admise dans ce lycée dont elle rêve et qui n'est fréquenté que par l'élite. Elle quitte son misérable village, sa mère névrosée, son père laxiste et son frère. Là-bas, elle est vite attirée par les Billings, ces filles inaccessibles qui représentent tout ce que Reed rêve de devenir. Elle est alors prête à tout pour faire partie de ces filles. Mais cela s'annonce plus difficile qu'elle ne le pensait et Reed va subir les caprices de ces filles Billings.  Et pour compliquer le tout, l'amour s'en mêle, à travers le ténébreux Thomas Pearson.

      

     

     TOME 2 : Sur invitation. Reed a enfin intégré les Billings mais celles-ci continuent de la mettre à l'épreuve. Elles la poussent dans les bras de Whittaker mais Reed ne ressent rien pour lui. Elle n'ose pas avouer à ses nouvelles amies qu'elle aime toujours Thomas, disparu du campus sans prévenir. La police intervient. Cependant, le clan ne semble pas inquiet. Il est persuadé que Thomas viendra à l'Héritage, cette fête dont tout le monde parle. Face à ça, l'étudiante doit fouiller dans les affaires de ses camarades pour les accuser d'avoir agit contre une ancienne Billings, virée du campus.

     

     

     TOME 3 : Intouchables. On retrouve Thomas à proximité du lycée. Tout semble montrer qu'il a été assassiné. La police s'intègrent dans le lycée et font subir des séries d'interrogatoires aux élèves et professeurs. Josh, le meilleur ami de Thomas, et Reed hésitent mais avouent finalement à la police que Thomas pratiquait quelque activité illicite. Cette décision les rapproche et ils deviennent amis. Mais Reed découvre qu'elle est en train de tomber amoureuse de lui et a donc l'impression de trahir Thomas. Les Billings n'approuvent pas ce soudain rapprochement avec Josh et préviennent Reed de la prétendue schizophrénie du jeune homme et de son départ de son ancien lycée après la mort de son camarade de chambre.

     

     TOME 4 : Confessions. Josh est soupçonné d'avoir tué Thomas et est donc placé en garde à vue. Reed est effondrée et fait tout pour sortir son ami de là et prouver son innocence. Mais cela signifie qu'elle doit trouver un vrai coupable ou au moins un alibi pour Josh. Blake, le frère de Thomas, est l'amant de la secrétaire du doyen. Or ils étaient ensemble ce fameux soir et ils ont vu Josh. S'ils parlaient, cela le disculperait. Mais ils refusent de parler à la police. Quant à elles, les Billings sont convaincues que Josh est coupable. Reed déprime et prend ses distances avec elle. Dans son enquête pour trouver le vrai coupable, Reed va découvrir des choses surprenantes.

     

    TOME 5 : Nouveau départ. Les coupables du meurtre ont été arrêtés, et les vacances d'été ont apaisé les esprits. Reed retourne à Easton avec l'intention de se consacrer sur ses études et sur son petit ami Josh. Le nouveau directeur, Mr Cromwell, souhaite reprendre ce lycée en main, interdit les rites d'initiation au dortoir Billings et nomme les nouvelles pensionnaires. Cependant, la nouvelle présidente de Billings, Cheyenne Martin, ne semble pas vouloir renoncer à son pouvoir. Elle est prête à tout pour imposer sa loi...

     


    TOME 6 : Héritage. Après la mort de Cheyenne, les Billings doivent élire une nouvelle présidente et choisissent Reed a l’unanimité. Elle accède alors à un pouvoir inespéré. Elle devient prioritaire et où qu’elle soit, on lui déroule le tapis rouge. Ainsi, quand les filles apprennent qu’elles ne sont pas sur la liste de l’Héritage, la fête tant convoitée, elles se tournent vers Reed. Elle se révèle alors être d’un caractère puissant mais n’ignore pas que les filles Billings ont un passé plus que douteux, entre Ariana qui est enfermée dans une clinique psychiatrique, Noëlle qui s’est faite renvoyée et Cheyenne qui vient de mourir assassinée. L’histoire à tendance à se répéter dans ce lycée, et si Reed possède tout ce dont elle a toujours rêvé, elle n’ignore cependant pas qu’elle a aussi énormément à perdre…

      

     TOME 7 : Ambition. Les filles Billings sont accusées de l'incendie du plus vieux bâtiment d'Easton. Cromwell décide alors de fermer ce dortoir ; Reed lui propose un marché : organiser un gala pour réunir des fonds. Cromwell accepte. Cependant Reed est encore sous le choc de sa rupture avec Josh et cela ne fait que s'aggraver quand elle découvre qu'il sort avec Ivy Slade, son ennemie jurée. Pour bouleverser le tout, l'inspecteur Hauer, qui s'était occupé de l'enquête sur l'assassinat de Thomas, réapparaît sur le campus, apportant avec lui de mauvaises nouvelles : Cheyenne ne se serait pas suicidée mais aurait été assassinée ! Bientôt, Reed, qui n'était pas en bons termes avec la victime, est la victime d'une rumeur qui traverse le campus tout entier. Son amitié avec Noëlle est en péril mais c'est sans compter sur Marc, journaliste et fan de photographies, qui a un faible pour elle. Il va l'aider à mener l'enquête et bientôt ils suspectent Ivy d'être la coupable des actes de persécutions que subit Reed...

     

     

     TOME 8 : Révélations. Tandis que les persécutions envers Reed continuent, la mort de Cheyenne est bien confirmée comme étant un assassinat. Reed est alors victime d'une rumeur qui la place dans la position de meurtrière. Comme si le fait d'avoir été exclue de Billings et d'habiter désormais à Pemberly en ayant Ivy comme voisine de chambre ne suffisait pas... Elle mène alors son enquête, aidée de Marc. Tout ça va l'amener à collaborer avec Ivy et ce qu'elles vont découvrir ne les laissera pas de marbre, et va en surprendre plus d'un...

     

    Campus, Kate Brian

    TOME 9 : Paradis perdu.

      

    Campus, Kate Brian

    TOME 10 : Soupçons.

      

     Et aussi :

    TOME 11 : Scandal

    TOME 12 : Vanished

    TOME 13 : Ominous

    TOME 14 : Vengeance

    (Les titres sont en anglais car j'ignore de quelle manière ils vont être traduits en français. Désolée.)

    Il existe aussi trois tomes différents des autres :

    Last Christmas (Histoire narrée par Ariana)

    The book of spells (Racontée par les Billings en 1915)

    Campus, Kate Brian

    TOME 0 :  Cet hiver-là, à Easton...  Tome un peu spécial car il s'agit de l'histoire d'Ariana, un secret. Quelque chose que tout le monde ignore mais qui pourtant s'est passé. Kate Brian l'a écrit après avoir déà publié plusieurs autres tomes, il s'agit d'un retour en arrière. Cet hiver-là, l'Académie se prépare à fermer pour les vacances, qu'Ariana doit passer avec son petit ami Daniel Ryan. Elle sait la chance qu'elle a de fréqenter ce garçon, pourtant elle doute. Tandis qu'elle se débat avec ses sentiments contradictoires, son attirance pour Thomas Pearson ne fait que grandir. Alors qu'elle doit retarder son départ à cause d'un devoir non rendu, elle reste à Easton pour le terminer. Elle se réjouit quand elle constate que Thomas reste aussi. Les deux adolescents se retrouvent seuls dans un campus sous la neige, désert et silencieux. Enfin, pas si désert que ça puisque quelqu'un les espionne. Quelqu'un qui veut transformer ce début d'idylle en cauchemar...

      

    J e n'ai pas lu le tome 0 et je me suis arrêté au tome 8. J'attends d'acheter les suivants. (: Mais en tout cas, je ne peux vous dire que du bien des tomes que j'ai lu. Chapitres courts, écriture fluide, très agréable à lire. Et très rapide aussi puisque les livres font autour de 200 pages seulement. Je vous les recommande fortement. Et, si vous avez déjà succomber, dites-moi ce que vous en avez pensé.

      

    PS :  Je sais qu'il existe des sortes de "mini-séries" qui présentent l'histoire en résumé, allez voir sur YouTube. (:

    PS 2 :  Si vous êtes intéressés, Kate Brian est aussi l'auteur de Legacy et de Lucky T.

      

      

    Bonne lecture ! ♥


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    Harlan Coben

      

    Sa vie : Né en 1962, diplômé en sciences politiques et ayant travaillé dans l'industrie du voyage, le maître de vos nuits blanches a finalement décidé de se consacrer à l'écriture. Il vit actuellement dans le New Jersey avec sa femme et leurs quatre filles. Il a commencé à écrire en 1995 et depuis, il ne cesse d'être récompensé pour sa plume, que ce soit en félicitations (foncez sur son site voir les commentaires des fans !), ou bien en prix.

    Ses oeuvres : Il est en effet le premier auteur a avoir reçu le Edgar Award, le Shamus Award et le Anthony Award, les trois prix majeurs de la littérature à suspense aux États-Unis. Ses romans, tous des best-sellers n°1 des ventes, sont traduits dans 40 langues et connus dans le monde entier. Son premier roman à avoir été traduit en français Ne le dis à personne a été accueilli par un succès incommensurable.

    En voici quelques unes ; si je les mettais tous, l'article serait trop chargé.. (:

     

    Harlan Coben

    Disparu à jamais (2003)

      

    Harlan Coben

    Dans les bois (2008)

      

    Harlan Coben

    Ne le dis à personne (2002)

      

    Harlan Coben

    Sans un mot (2009)

      

    Mais aussi ses deux premiers romans, qu'il a écrit à 25 ans à peine et qui étaient jusque là inédits en France :

      

    Harlan Coben

    Remède mortel (2011)

     

    Harlan Coben

    Sans un adieu (2010)

     

    Parmi un grand nombre de ses livres, on retrouve le célèbre Myron Bolitar, l'agent des stars à l'humour décalé. Harlan Coben signe le retour de ce dernier avec Sous haute tension (2012). Désormais, le neveu de Myron est aussi de la partie ; il s'appelle Mickey et n'est pas moins jusqu'au boutiste que son oncle ! "Aussi sportif, intelligent et perspicace que son oncle !" On le retrouve dans A découvert (2012/2013). La suite est en cours apparemment. Mais je ne peux pas vous en dire plus, c'est le seul de ses bouquins que je n'ai pas encore lu. (:

     

    Pour finir, je parlerai de l'adpatation au cinéma de Ne le dis à personne avec François Cluzet et Kristin Scott-Thomas, par Guillaume Canet en 2006. Il a remporté quatre césars et s'est classé dans les n°1 aux Etats-Unis. Le remake est en route.

     

    http://www.harlan-coben.fr   Foncez faire un tour sur le site officiel du Maître de vos nuits blanches ! (:

     

     


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  • Jamais sans ma fille, Betty Mahmoody

     

     

    « Je me dis que je suis en train de commettre une erreur […] pour apercevoir une femme au dernier stade de la panique […] et à cet âge une femme devrait avoir sa vie en main. Je me demande comment j’ai pu en perdre le contrôle. »

    Seulement le 4ème paragraphe du bouquin et on perçoit déjà une tension régnée. Très jolie phrase pour décrire l’horreur de la réalité qu’elle ne connaît pas encore. Une phrase poignante.

    Vous aussi, vous êtes-vous laissés tenter par l’histoire de Betty ? Si ce n’est pas encore le cas, je vais vous donner un avant goût de cette histoire particulière. Je dis particulière parce que cette histoire, Betty l’a vécu, et nous, aujourd’hui, on l’a lit. Voyeurisme sur les bords je trouve. On prend un certain plaisir à lire ce livre, non pas parce qu’on est sadique, loin de là, mais parce que nous aussi nous sommes des femmes, nous aussi ça nous touche et nous non plus nous ne sommes pas à l’abri d’une telle histoire. Betty a souhaité écrire ce livre pour prévenir, très bonne initiative, mais ça n’a pas dû être facile pour elle, de confier son cœur et sa vie au monde entier. Je pense que c’est aussi une sorte de vengeance sur Moody, son ex-mari. Car, même si elle risque sa vie en faisant ça, elle prouve qu’elle a réussi à s’en sortir. Elle ne s’est pas soumise, elle s’est battue et aujourd’hui, elle est libre. Libre avec sa fille. Parce que pour rien au monde elle ne l’aurait abandonnée. Elle nargue la famille de Moody, c’est sa manière à elle de dire que oui, c’est une femme, mais elle a vaincu. Critique de la soumission féminine dans les pays arabes…

    Cette histoire, si vous ne la connaissez pas encore (vous avez peut-être vu le film ? Je vous joins la bande annonce : http://www.youtube.com/watch?v=IYEwId_5Cho. J’espère que vous êtes bons en anglais hein, parce que je ne l’ai pas trouvé en français.), je vais vous en parler un petit peu, mais personne ne le fera aussi bien que Betty Mahmoody elle-même.

    Betty a 39 ans que son mari lui propose des vacances en Iran. Il dit que sa famille veut voir Mahtob, leur fille. D’abord réticente puis voulant faire plaisir à Moody, croyant qu’il a depuis longtemps renié ses origines, Betty accepte. Mais elle sait qu’elle est en train de faire une erreur. Les deux semaines prévues s’écoulent et Betty a hâte de rentrer mais Moody ne fait que retarder leur retour. Betty sent qu’il est en train de se passer quelque chose ; quelques jours plus tard, le verdict tombe « Tu ne rentreras jamais en Amérique ! » Commencent alors les disputes, les insultes. Betty est battue par son mari et la peur lui ronge le ventre. Elle se promet de se sortir de là et de quitter ce pays, mais jamais sans sa fille. S’ensuivent milles et unes activités plus ou moins légales pour fuir ce calvaire. Elle va à l’ambassade mais personne ne peut rien pour elle. Finalement elle va réussir à quitter le pays grâce à des bandits, à travers le désert et les montagnes. C’est quitte ou double. Tout ou rien : soit elles réussissent, soit elles meurent. Elles ont réussit. Doublement réussi même car le souhait de Betty était de revoir son père, atteint d’une maladie, avant sa mort. Sa vie de soumise a duré plus de deux ans. Mais au final, tout s’est relativement bien terminé pour elles. Par peur de représailles, elles portent un nom d’emprunt.  Et elle n’oubliera jamais cette histoire. Mais elle vit avec sa fille et elle a réussi à les sauver de l’enfer de l’Iran.

    Histoire émouvante, poignante. A faire partager car elle mérite d’être lue. Elle mérite de mettre en garde d’autres femmes contre ce danger. Et juste pour partager la mémoire de Betty. Elle le mérite bien.

    J’ai beaucoup aimé ce livre mais certains passages sont assez violents. Je trouve ça bien qu’elle ait tout raconté, et pas cacher les ¾ de la vérité. A quoi cela aurait-il servi de mentir ? Ne prenez cette histoire à la légère… Sans tomber dans la parano non plus ! (:

    Je sais pas pour vous, mais moi ça me fait drôlement bizarre de me dire que cette histoire est arrivée à l'une d'entre nous. Et Betty n'est sûrement pas la seule, soyons réaliste. Je me dis juste que, dans un monde comme le nôtre, au XXIème qui plus est, c'est assez... abberant. Dommage aussi, d'en arriver à de tels extrêmes..  

    ***

    Infos complémentaires : Moddy est mort en 2009, suite à des problèmes rénaux. Il vivait toujours en Iran mais n'a jamais revu sa fille, depuis la fuite de sa femme et de Mahtob, en 1984. Il dit qu'il a pensé à elle jusqu'au bout.

     


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    Je plaide coupable. Oui, je sais, je suis une honte de la société. Mais j'avoue n'avoir jamais lu le journal d'Anne Frank jusqu'à récemment. Tout le monde me l'avait recommandé et on me l'avait d'ailleurs offert il y a déjà quelques années. J'avais peur d'y lire quelques scènes choquantes (Eh oui, j'étais bête dans ma jeunesse ; étant donnée que c'est un journal intime, l'auteur raconte sa vie au jour le jour et ne peut donc pas nous décrire ce qu'elle a vécu dans les camps. Mais passons.) En revanche, après lecture, je dirai plutôt que ce sont les scène vides de tout qui m'ont choquée. Je compte m'expliquer, bien entendu, mais juste avant, je vous fais un rapide résumé, pour ceux ou celles qui ne connaissent pas l'histoire (et qui méritent l'enfer encore plus que moi !). 

    Anne Frank vit en Allemagne, avec sa soeur Margot, 16 ans, sa mère Edith et son père Otto. Elle a 13 ans lorsque ses parents décident d'immigrer aux Pays-Bas, trouvant la montée de l'antisémitisme trop dangereux (Détail : ils sont juifs.) Un jour, Margot reçoit une convocation pour un camp de travail et Otto décide alors de faire quelque chose : c'est le début de la clandestinité. Ils emménagent dans ce qu'Anne appelle l'Annexe, une sorte de grenier à l'étage d'une entreprise. Ils vont vivre ici pendant plus de deux ans. Deux ans sans se faire remarquer, deux ans de silence, de frustation et de privation, deux ans de famine et d'inconfort, deux ans de vie en plus, mais surtout deux ans de sursis. Dans cette Annexe, ils vont vivre à huit :  la famille Frank, les Van Daan et leur fils Peter, et Dussel. Anne Frank prend l'habitude de se confier à Kitty, une amie imaginaire à laquelle elle dédie son journal intime. Elle y raconte sa vie quotidienne, les disputes, les tensions, la peur d'être découvert et de voir la police arriver. Elle y décrit le logement et l'attitude de chacun, la faim qui les ronge, le manque d'hygiène qui aujourd'hui nous ferait fuire. Le silence aussi, auquel Anne Frank a bien du mal à s'y tenir. Ce sentiment d'emprisonnement, le sensation d'étouffer. Le simple fait de voir le ciel à travers la fenêtre sale relève du miracle. Entendre les oiseaux gazouiller et voir les feuilles du marronnier fait partie du luxe. Le retour aux petits bonheurs, celui de respirer de l'air frais, de manger du pain ou un fruit.

    Tous les huit ont été très courageux. Et avant de vous écrire cet article, j'ai évidemment vérifier l'anthenticité de l'histoire. Elle est réelle, Anne Frank et les sept autres ont bien existés eux aussi, ils ont tous vécu à l'Annexe pendant deux ans. Et d'ailleurs, il est possible de visiter cet endroit (Il suffit de vous acheter un billet d'avion direction Amsterdam !), et j'aimerais beaucoup le faire mais je vais d'abord économiser quelque peu. Cela reste cependant une bonne expérience à tester.

    En revanche, j'ai eu un peu de mal à cerner cette jeune demoiselle et je n'ai toujours pas digérer son comportement. Pour beaucoup de lecteurs, de rêveurs et que sais-je encore, Anne Frank fait partie des héroïnes mondialement reconnue. Permettez moi cependant d'y poser un veto car j'ai été bien mal convaincue par cette image idyllique que l'on m'en faisait. Je l'ai davantage perçue comme une jeune fille pourrie gâtée, légèrement naïve, aux tendances prétentieuse et aux accents immatures. Elle se croit supérieure à tout le monde, et aussi bien plus réflécie et mature. Comment une fillette de treize ans peut-elle affirmer une telle chose ? Pourtant loin d'être un sujet risible, elle rigole des tensions existants à l'Annexe. C'est petite fouineuse, curieuse, appelez ça comme vous le voudrez, se pose bien des questions. Sur la sexualité, comment elle est "faite", sur la vie des grands aussi et sur le mariage. Il me semble qu'à 13 ans, j'avais mille et unes autres occupations et questions qui me passaient par la tête. Malgré sa volonté d'apprendre toujours plus de choses, parmi lesquelles le latin, le français et la sténo, on sent qu'elle se cache derrière ses apprentissages ; comme si elle ne pouvait s'affirmer sans apprendre tout pleins de choses, qui vraisemblablement ne lui serviront jamais (sans mauvais jeu de mots).

    Une des choses qui m'a particulièrement choquée, c'est la façon dont elle s'adresse à sa mère et ce qu'elle dit d'elle à Kitty. Elle en parle comme si elle parlait d'une inconnue ou d'une ennemie. Sa mère a toujours fait tout ce qu'Anne souhaitait, elle lui a toujours tout donné et s'est battue pour obtenir l'amour de sa fille ; sans grands résultats. Pourrie gâtée la gamine hein... Personnellement, jamais je ne parlerai ainsi à ma môman.

    Cette chère Anne a aussi un autre gros défaut, elle est prétentieuse. Son souhait de toujours tout savoir, sur quelque sujet que ce soit, je l'ai interprêté comme une soif de savoir malsaine, comme une façon de dominer son monde par le savoir et de bien montrer que elle, elle sait beaucoup plus de choses que n'importe qui. Elle est aussi incapable d'accepter une critique. Je pense qu'elle était plutôt fière d'elle-même et donc, que pour elle, il n'y avait rien à critiquer ni à refaire.

    Sa manie de se plaindre H24, alors qu'elle n'est pas en train de mourir dans un camp, ça m'est un peu resté à travers la gorge. Ok elle ne vit pas dans un quatre étoiles, et elle ne mange pas à sa faim mais elle a un toit, elle n'est pas seule en train de mourir dans une chambre de gazification ou à cause de travaux forcés.

    Quand aux questions concernant la sexualité qu'elle pose à Peter, je suis assez partagée sur ce point. D'un côté il me semble qu'à cet âge-là, on a besoin de savoir comment ça marche (surtout que ses parents ne lui expliquent pas) mais en même temps, je me dis qu'à cetté époque, parler de ça était terriblement gênant mais en plus, en parler avec un garçon de deux ans de plus qu'elle, cela aurait été mal vu. (On le remarque d'ailleurs quand son père lui demande de moins rester seule avec Peter.)

    Anne Frank manque cruellement de confiance en elle, je pense qu'elle existe seulement à travers son savoir. Elle dit tout ce qu'elle pense sans réfléchir, sans se rendre compte qu'elle blesse certaines personnes. (cf. la lettre qu'elle écrit à son père)

    Elle a sans cesse besoin de se faire remarquer, elle existe à travers le regard des autres. C'est dommage parce que je suis persuadée qu'elle valait la peine d'être connue.

    Je ne sais pas pour vous mais je ne m'attendais pas à découvrir une fillette comme elle, mais alors pas du tout. Je la voyais discrète, timide. L'opposé du véritable personnage.

    Ca fait bizarre de critiquer un personnage aussi connu qu'elle mais je me dis "Autant être honnête". Chacun pense ce qu'il veut. (: Rassurez-vous, j'ai quand même trouvez quelques points positifs à vous faire partager !

      

    Les + :Histoire intéressante qui permet d'en apprendre plus sur sa vie et sur la guerre, avec différents éléments importants relatés (Appel de De Gaulle du 18 juin 40, avancée des Allemands...)

    Les - :Certains passages racontant le quotidien sont assez ennuyants

      

    Et pour ne pas vous dégoûter, ce n'est pas l'histoire qui m'a déçue, mais la protagoniste. Alors vous pouvez toujours foncer chez le libraire du coin de la rue.

     

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    Infos complémentaires : - En réaction à la photo d'elle-même sur la couverture, Anne Frank a dit : "J'aimerais ressembler toujours à cette photo. Alors, j'aurais peut-être la chance d'aller à Hollywood." (10 octobre 42)

    - L'édition que je possède comporte des pages inédites.

    - Arrêtés le 4 août 1944 entre 10h et 10h30. Pour faire, ils ont tous été emmenés dans des camps différents. Edith mourut le 6 janvier 1945 à Auschwitz, de famine et d'épuisement. Hermann Van Pels (Van Daan dans l'histoire) a été gazé à Auschwitz aussi le 6 septembre 1944, le jour de son arrivée. Quant à Augusta Van Pels (Mme Van Daan), on ignore le lieu et la date de sa mort. Margot mourut quelques jours avant Anne, d'une épidémie de typhus. Leurs coprs se trouvent sûrement dans les fosses communes du camp de Bergen-Belsen. Peter Van Pels (Peter Van Daan) mourut le 5 mai 1945, trois jours seulement avant la libération. Fritz Pfeffer (Dussel) mourut, quant à lui, le 20 décembre 1944 à Neuengamme. Otto Frank est le seul des huit clandestins à avoir survécu aux camps. Il se remaria avec une femme ayant aussi survécu aux camps, et vécu à Amsterdam puis en Suisse. Selon les souhaits de sa fille, il prit soin de faire publier son journal. Il mourut le 19 août 1980.


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  • Les liaisons dangereuses, Choderlos de Laclos

     

    Qui n’a jamais manipulé quelqu’un ? Qui n’a jamais ressenti le besoin de vengeance ? Qui n’a jamais souhaité contribuer à la perte de quelqu’un ? Parmi vous, bien peu ; ces mondains du XVIIème sont bien semblables à n’importe quelle personnalité vivant au XXIème siècle. « Aujourd’hui, les gens cachent mieux leur esprit vis-à-vis du monde extérieur », me direz-vous ; je me permets de contredire cette information que la marquise, dont je parlerais dans l’article qui va suivre, est un chef-d’œuvre de mensonge et de manipulation, mais le cache à bien des personnes. Un double jeu qui va s’avérer mortel et destructeur. Nous pouvons créer un certain lien entre les potins d’Hollywood et la vie trépidante de ces manipulateurs professionnels à Paris, dans les années 1700.

    Je n’ignore pas que beaucoup de personnes, notamment des jeunes, rechignent à lire des classiques et j’en conviens, certains sont réellement barbants ; mais celui-ci dépasse l’entendement. Dès la préface, le suspense s’installe et il vous tient jusqu’à la 456ème page. Je trouve dommage que certaines personnes passent à côté de ce coup de cœur. J’ai donc choisi de vous en faire profiter aujourd’hui. Laissez tomber vos préjugés et laissez-moi vous convaincre de courir acheter ce bouquin ; que dis-je, cette relique d’un autre temps.

    Deux personnages clés, et un tas de bonnes gens naïves et innocentes ; voici la recette de Laclos pour nous faire succomber. Je vais commencer par vous présenter les personnages principaux, pour que vous évitiez de vous perdre dans les méandres de ce roman épistolaire.

    La marquise de Mertueil : Veuve, elle entretient avec Valmont une liaison épistolaire ; une sorte de concurrence s’installe entre eux, à savoir : qui manipulera le mieux les bonnes âmes ?

    Le vicomte de Valmont : Libertin confirmé, menteur professionnel, il tombe amoureux (ou est-ce encore une ruse ? Qui sait…), il pousse sa relation avec la chaste présidente de Tourvel jusqu’au harcèlement, et il la détruit mentalement, la menant à la folie.

    Cécile Volanges : Jeune fille naïve de 15 ans, qui sort du couvent. Egocentrique et puérile, elle va se laisser manipuler par Valmont, qui va la violer, non pas comme vous l’imaginer, mais plutôt en lui faisant croire que c’est normal de s’abandonner à un homme et que chaque femme le fait.

    Danceny : Amant de Cécile, musicien de 20 ans, Danceny tombe dans un amour pathétique mais va cependant succomber au charme manipulateur de Mertueil, qui le voit comme une énième proie.

    On va s’arrêter là, car la liste est encore longue. Je serai bien incapable de vous résumer ce roman, tout d’abord parce qu’il faut mieux le lire pour en apprécier toute sa splendeur ; mais aussi parce que je ne saurais comment faire. Tellement d’intrigues se mêlent entre elles ; tellement de manipulations, cela serait trop compliqué à expliquer.

    Je peux cependant vous donner mon avis sur ce bouquin, c’est un coup de cœur. Le roman épistolaire peut déstabiliser ; mais j'ai adoré le côté machiavélique et destructeur des protagonistes ! La façon qu'ils ont de manipuler les innocents, de les détruire, de les déshonorer. Ces stratégies auxquelles seuls les plus malins auraient pensé, en plus des intrigues entremêlées, font la force et le succès de ce roman. De plus, c'est une des rares fois où j'ai aimé un livre classiques ! Les plus naïfs d'entre vous ne comprendront peut-être pas toutes les intrigues et manipulations de ce roman épistolaire où les coups bas sont poussés à l’extrême. Juste un régal pour vos pupilles !

    Les + : • Un mélange d’intrigues à couper le souffle

    • Des personnages machiavéliques à souhait, des dieux de la manipulation

    Les - : • Un peu longuet

    • Certaines lettres sont trop longues et sans grand intérêt (certaines font 10 pages.)


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