• Diana et sa sœur Elizabeth vivent riches et heureuses dans le New York des gens aisées. Mais un jour, Elizabeth apprend qu'elle va devoir épouser Henry, le plis beau partie de la ville, afin de sauver sa famille de la ruine. Mais son amie Penelope, qui en pince pour le même homme, n'est pas de cet avis. En parallèle, Elizabeth est très proche de Will, un cocher, qui fuit vers l'Ouest suite à l'annonce des fiançailles. Claire, sa bonne, et Diana ne resteront pas en retrait.

    J'avais déjà entendu de très bons échos concernant ce bouquin, alors quand j'ai eu l'occasion de le lire, je n'ai pas hésité. Mais j'ai vite déchanté. Tout d'abord, le livre commence par la scène finale. Ca ne m'a pas dérangée mais c'est assez originale. Ensuite, et dès la première page, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. J'ai même failli abandonner cette lecture, c'est pour dire. Je lisais sans lire, les mots défilaient sous mes yeux sans que je comprenne le sens de ces phrases. J'avais besoin de réfléchir pour comprendre, et ça, ça m'énerve. Pour moi, un bon livre doit se dévorer sans qu'on réfléchisse au sens, sans se poser de questions à chaque phrase. Sinon ça me prend vite la tête, ça ne me détend pas, vous l'aurez compris. Bref, au bout de plusieurs dizaines de pages, je me suis enfin prise dans l'histoire. Je ne pouvais plus lâcher le livre, je voulais toujours savoir ce qui allait se passer à la page suivante, au chapitre suivant. Il s'agit de chapitres très courts, ce qui est un gros plus. Ils débutent tous par un extrait de journal, de journal intime, de livre de bonnes manières... en rapport avec le sujet du chapitre. Les points de vue sont alternés et pas uniquement focalisés sur les personnages les plus importants de la société. En clair, c'est vraiment une lecture intéressante et j'espère pouvoir lire les autres tomes de la saga : Rumeurs - Tricheuses - Vénéneuses.


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    Ma mère et ma tante m'avaient fait l'éloge de ce bouquin. Il était, je cite, vraiment très bien écrit, l'histoire très prenante, bref c'est un livre passionnant. Je me suis donc laissé tenter. Il est vrai que la couverture et le résumé m'avait intriguée, bien que la 1ère m'inspirait plutôt l'histoire d'une danseuse que d'une mannequin. Mais passons. Je me suis donc plongé dans la lecture de ce livre de 589 pages (tout de même) en pensant le lire en quelques jours tout au plus, puisqu'il était censé être passionnant. Et bien, j'y ai consacré bien plus que quelques jours, figurez-vous.

    Tout d'abord, l'histoire est assez complexe ; pas dans le sens difficile à comprendre, mais dans le sens où elle s'étend de 1917 à 1945, dans une grande partie de l'Europe. Au début donc, nous nous trouvons au cœur de la Russie, alors tourmentée par la révolution bolchévique. Xénia est une jeune adolescente qui vit dans une famille aisée à Saint Pétersbourg. Alors que son père meurt, elle décide de fuir son pays pour se réfugier dans un endroit plus calme qui les acceptera, elle et sa famille.  Ils trouvent donc refuge à Paris, où elle est vite remarquée par un styliste renommé. Elle débute alors une carrière de mannequin qui contraste fortement avec la vie qu'elle mène, sous les toits de la capitale française. Elle a perdu sa mère pendant l'exil et doit donc s'occuper de sa sœur et de son frère. Les relations deviennent compliquées au fur et à mesure que les jeunes gens grandissent. Un jour, alors que Xénia cherche partout sa sœur qui a fugué, elle rencontre un jeune photographe allemand, Max, sans savoir que cette rencontre va bouleverser toute sa vie. Ils entament alors une histoire aussi passionnelle que destructrice. Mais alors que l'Histoire s'accélèrent, Xénia et Max doivent faire des choix douloureux...

    Je dois dire qu'en refermant ce livre, je me suis sentie assez perplexe. Je ne savais trop comment réagir, ni si j'avais aimé lire ce livre ou non. Alors je vais établir une liste de ce que j'ai apprécié et ce que j'ai moins aimé, puisque je suis incapable de savoir si ce bouquin fait partie des livres qui vous prennent aux tripes sans que vous puissiez le lâcher avant la fin ; s'il fait partie de ces livres qu'on n'oublie pas.

    Ce que j'ai moins aimé :

    • Surtout au début du livre, l'auteur emploie régulièrement un vocabulaire soutenu, ou inconnu. Ca ne m'a pas empêchée de comprendre l'histoire mais c'est assez dérangeant de croiser tous les trois mots un terme inconnu au bataillon.

    • L'auteur décrit beaucoup. On a l'impression qu'elle parle, qu'elle raconte certaines scènes parce que son éditeur lui a demandé un livre de x pages mais que ces passages ne servent à rien. Il me semble que ce livre se serait bien passer de nombreux passages sans perdre sa valeur ni l'intérêt de l'histoire.

    • Le fait que l'histoire se déroule sur de nombreuses années peut être quelque chose de très intéressant si c'est bien fait. Je ne me permettrais pas de critiquer ou de juger si l'auteur a fait ça correctement ou non. Forcément, une histoire étendue dans le temps implique de nombreuses ellipses et ces passages sous silence, plus ou moins longs, auraient peut-être pu apporter quelques chose au récit.

    • Ca n'a rien à voir avec la construction du roman, mais plutôt avec mon côté romantique. Cette histoire entre Xénia et Max, je veux dire, ils compliquent tout alors que tout était si simple à la base... Ca a pu tomber dans la gnangnan, bien que ç'ait été rare, mais j'aurais préféré que ça avance plus vite entre eux, qu'ils ne gâchent pas tout à cause de non-dits. Bref, je ne vais pas tout vous raconter non plus !

    • L'intrigue est un peu trop lente à mon goût.

    • L'épaisseur du bouquin, bien qu'habituellement cela ne m'effraie pas.

    • La fin m'a semblé plutôt décevante. Je m'attendais à complètement autre chose, une fin diamétralement opposée à celle proposée par l'auteur.

    • Pas de chapitres.

    Ce que j'ai apprécié :

    • Le fait que l'histoire s'étende dans le temps et dans l'espace.

    • L'histoire entre Xénia et Max, malgré ce que j'ai dit plus haut.

    • Le fait que l'auteur nous présente l'Histoire différemment de ce que l'on connait déjà, avec un autre œil que celui de nos manuels d'histoire. Ce point de vue m'a vraiment intéressée dans le sens où on apprend de nouvelles choses, et que ça nous fait ouvrir les yeux sur la véritable Histoire, sorite du contexte scolaire.

    • L'intrigue est malgré tout très intéressante et bien écrite (voir citations).

    • On souhaiterait intervenir dans la vie des personnages, leur conseiller telle ou telle chose, leur interdire celle-ci, ou au contraire les obliger à faire celle-là. Et pour moi, c'est très important de se sentir impliquer dans le roman.

    Maintenant, à vous de juger si cette histoire vaut le coup d'être lue !


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    Voici donc la suite des Filles de Shanghai. On retrouve May et Perle. Ainsi que "leur" fille, Joy. Cette dernière vient d'apprendre les secrets familiaux qui planaient sur sa famille et décide donc de s'enfuir à Shanghai, retrouver son artiste de père biologique. Mais l'idée qu'elle s'était faite de la Chine communiste, auprès de son université, se révèle fausse. Jeune femme bornée, Joy mettra du temps avant de reconnaître s'être faite avoir par la propagande. Seulement, une fois en Chine, elle se retrouve prise au piège et a bien du mal à oublier sa culture américaine. Ce qui n'est pas du goût de tous les Chinois. Après avoir retrouver son père, elle va rencontrer Tao, son futur mari, qui se révèlera être l'opposé de celui qu'elle croyait connaître. Perle n'étant pas prête à abandonner sa fille au milieu de la Chine communiste, elle la suit jusqu'au fin fond de la campagne chinoise. S'ensuit alors un périple où l'amour sous toutes ses formes se retrouve au sein de cette famille plus ou moins reconstituée.

    Mon avis à propos de ce deuxième et dernier tome est assez similaire à celui concernant le premier. Encore une fois, l'alternance des points de vue m'a paru intéressante. Mais mon avis sur le côté "arriéré" de la Chine reste le même. La naïveté des Chinois, cette propagande, ce côté "on-ment-aux-masses" et "moins elles en savent, mieux c'est", le fait des les laisser mourir en leur disant que le président Mao arrangera tout, etc. Ca a tendance à m'exaspérer. Je suis sûrement trop "21ème-sièclisée" ! Et ce qui m'exaspère le plus, c'est la condition des femmes. Ca me révolte ! Elles sont considérées comme de simples objets. Je sais bien qu'il faut considérer toutes les cultures à parts égales mais là, non, je ne peux pas. Non, je ne suis pas ethnocentrique. Mais je ne pense pas me tromper en affirmant qu'aucune femme n'accepterait de vivre d'une telle manière aujourd'hui.

    Ensuite, j'y ai perçu un parallèle avec "Supplément au voyage de Bougainville" de Diderot. Ce fait de "coloniser" une autre culture moins développée, d'y imposer sa manière de vivre, ; mais pas du même point de vue. Ici, je dirai qu'il s'agit plus du point de vue développé (Américains).

    Pour finir, ce livre m'a énormément fait penser à "1984" d'Orwell. Tout est contrôlable et contrôlé, jusqu'aux pensées des personnes. Cette manipulation, ce bourrage de crâne sont assez effrayants, psychologiquement parlant.

    Cependant, je conseille ce livre à tous ceux pas trop sensibles. Il est tout de même passionnant, bien qu'un peu long à mon goût.


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    Dans les années 1930, en Chine. Les deux sœurs Perle et May vivent à Shanghai ; elles sont jeunes, belles et riches. Elles font partie des "jeunes beautés", ces jeunes femmes qui posent pour des peintres et qui font ensuite les couvertures des magasines. L'avenir leur sourit. Elles se considèrent comme de jeunes filles modernes, elles pensent avoir dépassé l'état arriéré de leurs parents. Cependant, elles sont bien ignorantes. En effet, lorsque les bombes pleuvent sur leur ville, elles ne savent pas ce qu'il se passe dans le reste du monde ; elles se pensent protégées alors que le destin en a décidé autrement. Le jour où leur père, ruiné, leur annonce que leur mariage est arrangé, leur destin prend un tournant que les jeunes femmes ont bien du mal à accepter. Celles qui se croyaient libres et libérées des us et coutumes de la Chine ancienne, se retrouvent piégées et bien incapables de réagir comme elles l'aimeraient. S'ensuive alors une série d'événements qui va les apprendre à vivre face à une réalité dont elles ignoraient tout. Un destin qu'on a choisi pour elles, qui leur déplaît mais avec lequel elles vont devoir cohabiter. 

     

    J'ai déjà lu un livre de cette auteur, qui m'avait d'ailleurs beaucoup plu. En se fiant au résumé, on découvre que l'histoire de Fleur de Neige (http://la-bookiniste.eklablog.com/fleur-de-neige-lisa-see-a93075063) et celle de Perle comportent bien des similitudes. Certes, il s'agit de deux intrigues différentes ; cependant, on retrouve pas mal de points communs. Inconvénient ou avantage ? Aucune idée, mais je peux vous dire que les deux romans valent le coup d'œil.

    Dans Filles de Shanghai, Lisa See met en scène, deux sœurs à qui tout sourit. Elles sont sûres d'elles et de leur avenir, elles savent ce qu'elles veulent et rien ne pourrait se mettre au travers de leur chemin. Mais elles vivent en Chine, dans les années 1930. Ce pays est alors bien loin de l'évolution occidentale. Je ne sais pas trop quoi en penser mais cette fermeture d'esprit, ce manque d'évolution, cet état arriéré dans lequel semblent vivre les Chinois jouent sur "l'ambiance" du roman, plus ou moins positivement. La description du pays par l'auteur est à double sens, je dirai. D'un côté, elle parle de cet état de recul du développement et parallèlement, elle semble fière de ce pays (qui est le sien ?). C'est un peu paradoxal.

    Ensuite, le point que je voulais évoquer concerne les descriptions que l'on pourrait qualifier de "trash". Il n'y a pas de mot plus juste. Je veux bien croire que c'est un passage obligé d'un roman et que cela permet au lecteur de mieux visualiser la scène mais là, je conseillerai aux âmes sensibles de s'abstenir. Les descriptions des combats, des victimes lors des bombardements ou encore du viol sont particulièrement... désagréables.

    Personnellement, tout ce qui est religion, culte, astrologie et tout le toutim, j'ai du mal à y croire. C'est sûrement pour cela que je n'ai pas adhéré à toutes leurs cérémonies (lors d'un décès par exemple). L'auteur donne l'impression que les Chinois vivent coupés du monde, dans une bulle à part, sans aucun contact avec la Terre. On en revient au manque d'ouverture d'esprit. C'est assez... particulier comme mode de vie. 

    Mais ce roman délivre un message, ou tout du moins évoque le problème du racisme, de l'intégration, de la Seconde Guerre Mondiale, de la Guerre Froide et du communisme. Tous ces faits qui ont bel et bien existé rendent au roman le côté réaliste qu'il avait perdu avec le repliement du pays et de ses habitants.

    Pour résumer, j'ai apprécié ce livre malgré ce côté "arriéré" et j'entame le tome 2 avec impatience.

     

    Bonne lecture ! ♥


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  • L'impératrice des roses, Bernadette Picassou-Camebrac

     

    Fin du siècle dernier, entre Paris et les Pyrénées. Alba est une enfant sans père qui mène une vie de misère. Elle vit seule avec sa mère, Louise, dans une mansarde parisienne, au fond d'une ruelle sombre et poisseuse. Depuis toujours, Alba ne jure que par le dessin et la peinture. Un jour, elle fait la connaissance de Madeleine Lemaire, célèbre peintre. cette dernière s'est faite connaître grâce à ses peintures de roses. Elle décide d'ouvrir une université pour apprendre aux jeunes filles à peindre. Alba fait partie de ses élèves, elle est même une des plus douées. Mais au fil du temps, ce qui était une passion devient une perte de temps pour la jeune fille, qui veut à tout prix travailler pour que sa mère et elle ne vivent plus dans le besoin. Grâce à sa voisine Vivette, Alba comprend qu'elle peut faire d'une pierre deux coups en vendant des éventails sur lesquels elle a peint des roses, son élément de prédilection. Très vite, ces éventails connaissent un succès fulgurant. Mais elle se dit que pour gagner davantage d'argent et quitter leur mansarde, elle doit peindre autre chose que des fleurs et s'inscrit alors au cours de Rodolphe Julian, avec Marie B, son amie, pour apprendre à peindre des scènes qui attirent les collectionneurs. Elle ne prend aucun goût à ce genre de peinture mais se trouve tout de même au Salon, le seul moyen de se faire connaître en tant que peintre... Bien évidemment, l'amour est de la partie, avec Frédéric, jeune joueur.

    Bien que le résumé m'ait attirée, j'eue bien du mal à entrer dans l'histoire de la jeune Alba. J'ai d'ailleurs mis un temps fou à lire la première moitié de ce roman mais j'ai dévoré la fin en moins de temps qu'il ne me faut pour l'écrire. Je pensais que les romans historiques n'étaient pas super intéressants, qu'ils étaient réservés aux connaisseurs mais finalement, et pour mon plus grand bonheur je me suis trompé et ce livre est destiné à chacun.

    J'ai beaucoup aimé la description de l'auteur de la vie d'Alba. Elle la montre comme étant une jeune fille naïve qui ne connaît rien à la vie mais elle la fait évoluer devant nos yeux, entre son voyage aux Pyrénées, Frédéric, Marie B, la maladie et la mort, la difficulté qu'avaient les femmes à s'imposer dans ce monde hostile et  essentiellement masculin. Elle apprend sur le tas, comme nous le disons familièrement, et malgré ce que l'on pourrait croire, elle s'en sort plutôt bien. Elle se révèle être une fille forte et surtout prête à tout pour sa peinture. Plus que tout, elle rêve de sortir sa mère de cette misère, de ces corsets à réparer, de cette vie qu'elles n'ont pas désiré mais pourtant elles n'osent pas imaginer qu'il en existe une autre qui leur est destinée.

    Il me semble que la représentation de la vie de l'époque est faite à merveille et l'auteur nous en apprend toujours plus sur ce temps où les femmes n'avaient que peu de droit. Ici, Alba représente une sorte de révolution féminine, face à l'homme mais en même temps, elle reste soumise à l'amour et aux malheurs de la vie.

    Très belle oeuvre, retraçant le combat d'une jeune fille pour son art. Tout le monde peut le lire, et je vous le recommande fortement.

     

    Bonne  lecture ! ♥


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