• "- Des choses dont je ne suis pas fière, au point de n'avoir jamais réussi à en parler en trente ans, alors laisse-moi encore un peu de temps.

    - Comment avez-vous rejoint le mouvement ?

    - Je n'avais pas vingt ans, aimer était la seule chose qui pouvait m'arracher à l'étreinte suffocante d'une vie rude et morne. Alors j'ai aimé, j'ai aimé de toutes mes forces, des cinglés, des musiciens, des peintres, des passionnés du verbe et de la rhétorique, de ceux qui pour un rien tiennent des conversations à n'en jamais finir, ou qui finissent en disputes, de ceux qui ouvrent leur porte aux voyageurs fauchés, au copain d'un copain sans poser de questions, des évadés de la guerre, des vagabonds capables de courir après un train le long des voies de chemin de fer et d'y grimper sans savoir où il va, des assoiffés de l'asphalte, des soûlards en disgrâce avec leur famille ou avec la loi, quand ce n'était pas les deux, mais crois-moi, tous des joyeux cinglés. Nous n'avions peur de rien et encore moins de l'autre Nos nuits étaient sacrées même si certains matins, je ne savais plus où j'étais et que je n'en menais pas large. Combien de fois avec-nous détalé dans le maquis des quartiers délabrés, dans des ruelles obscures où des flics en maraude nous donnaient la chasse à grands coups de sifflet en agitant leur matraque. Je suis tombée éperdument amoureuse de l'un de ces fous furieux, et je l'aurais suivi jusqu'au bout de la terre. Nous avons embarqué pour le Wisconsin, à bord d'une voiture comme la tienne, nous roulions cheveux au vent vers Madison où des étudiants tentaient d'empêcher Dow Chemical de recruter sur le campus."

    Une autre idée du bonheur, Marc Lévy


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  • "La beauté rugueuse du paysage industriel."

    Central Park, Guillaume Musso


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  • "- Agatha ? intervint Milly, inquiète. De quoi parlez-vous ?

    Agatha secoua la tête, cherchant à recouvrer un semblant de contenance.

    - Il était différent, dit-elle, à voix basse.

    - Différent de qui ?

    - De tous les autres, mais c'est toujours ainsi quand on aime. Je suppose que toi aussi tu dois trouver Frank différent, n'est-ce pas ?

    - Oui, répondit Milly.

    - Et en quoi l'est-il ? demanda Agatha d'un ton posé.

    - Il est sécurisant, profondément gentil...

    - Tu me donnes envie de te secouer comme un prunier pour te sortir de ta foutue routine ! On ne partage pas sa vie avec quelqu'un parce qu'il est gentil, mais pare qu'il vous fait vibrer, rire, parce qu'il vous emporte sans vous retenir, parce qu'il vous manque même quand il est dans la pièce à côté, parce que ses silences vous parlent autant que ses conversations, parce qu'il aime vos défauts autant que vous qualités, parce que lorsque le soir en s'endormant on a peur de la mort, la seule chose qui vous apaise est d'imaginer son regard, la chaleur de ses mains. Voilà pourquoi on construit sa vie avec quelqu'un, et si ce quelqu'un est gentil, alors tant mieux, c'est un plus, mais seulement un plus !

    - Bravo pour la leçon, elle était épatante, en attendant je suis en couple depuis trois ans, et vous, toute seule."

    Une autre idée du bonheur, Marc Lévy


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  • "Je lui en voulais à mort. Je lui pardonnais à vie."

    Salam Ouessant, Azouz Begag


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  • "Les folies que l'on regrette le plus sont celles que l'on n'a pas commises quand on en avait l'occasion - Helen Rowland."

    Les apparences, Gillian Flynn


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