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    Milly mène une petite vie bien tranquille du haut de sa trentaine. Ses journées sont réglées comme du papier à musique. Mais un jour, sa vie plan-plan va basculer lorsqu'elle est prise en otage. Agatha, après 30 ans de prison et alors qu'il ne lui en restait que 5 à effectuer, s'évade. Dans une station service, elle prend une jeune femme en otage, exigeant d'elle qu'elle l'emmène en Californie, à plusieurs jours de route de cette station service. A chaque étape de cette aventure, Milly va découvrir la vie de cette femme hors du commun, qui va lui donner la plus grosse leçon de vie qu'elle ait jamais reçue !

    Au début du livre, je n'ai pas du tout accroché. Je m'attendais à une histoire plus passionnante. On rencontre un ermite, des personnages qui ne sont pas nommés ; on a dû mal à s'y retrouver. J'ai failli décrocher, mais les pages défilaient sous mes doigts et, après un gros quart, on est enfin pris par l'intrigue. On apprend un pan de l'histoire américaine que l'on ne voyait pas sous cet angle. On finit par s'accrocher aux personnages. Ce roman m'a clairement fait vibrer, je suis passée du rire au larme, de la peur à la curiosité, de la surprise à l'émotion. J'ai cependant été déçue par une partie de la fin. On y lit la fin de deux points de vue différent, le premier m'a plu, le second aussi mais beaucoup moins, il s'agit d'une fin ouverte et bien que j'adore travailler mon imagination, j'aime bien qu'on me raconte la fin. Ce n'est pas à moi de composer la fin d'un livre que je n'ai pas écrit ! On retient tout de même une lecture intéressante et très prenante. Levy nous présente donc une autre idée du bonheur.


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  • "- Ta mère avait de nombreux défauts, dit Agatha. Elle était parfois égoïste, toujours têtue, d'un sans-gêne qui dépassait les bornes, mais Dieu qu'elle était courageuse. Elle se serait battue avec le ciel si sa couleur lui avait déplu, et je l'admirais pour cela. Tout ce qu'elle a fait dans sa vie, de bien et de moins bien, c'est par amour pour toi, pour que tu vives dans un monde meilleur que le sien, que ton enfance ne connaisse pas la peur de la folie des hommes, de la violence et de la répression, pour que tu puisses mener la vie d'une femme libre de décider de son avenir, à l'égal des hommes. C'est pour toi, qu'elle a mené toutes ces batailles Mais parfois, le courage saute une génération... Alors, en son nom, je t'en prie, ne te satisfait pas d'une petite vie tranquille. Lutte pour un idéal, et quand bien même tu mènerais des combats de Don Quichotte, cela en vaudrait toujours la peine. Si tu croises la route de quelqu'un qui souffre, ne passe pas ton chemin, si tu rencontres quelqu'un qui a faim dans la rue, c'est à toi qu'il incombe de mettre un terme à cette abomination, si tu vois un homme se faire malmener parce que sa peau est d'une autre couleur que la tienne, deviens caméléon, quant à ceux qui te diront qu'il n'existe de Dieu que le leur, rappelle-leur que c'est Lui qui a créé le monde en couleurs et l'a paré de tant de diversité. Sois gardienne de ta dignité autant que de celle des autres. L'injustice et le mal se propagent dès que les gens de bien renoncent. La vraie laideur consiste à faire semblant, et à tolérer l'ignoble."

    Une autre idée du bonheur, Marc Lévy


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  • "- Des choses dont je ne suis pas fière, au point de n'avoir jamais réussi à en parler en trente ans, alors laisse-moi encore un peu de temps.

    - Comment avez-vous rejoint le mouvement ?

    - Je n'avais pas vingt ans, aimer était la seule chose qui pouvait m'arracher à l'étreinte suffocante d'une vie rude et morne. Alors j'ai aimé, j'ai aimé de toutes mes forces, des cinglés, des musiciens, des peintres, des passionnés du verbe et de la rhétorique, de ceux qui pour un rien tiennent des conversations à n'en jamais finir, ou qui finissent en disputes, de ceux qui ouvrent leur porte aux voyageurs fauchés, au copain d'un copain sans poser de questions, des évadés de la guerre, des vagabonds capables de courir après un train le long des voies de chemin de fer et d'y grimper sans savoir où il va, des assoiffés de l'asphalte, des soûlards en disgrâce avec leur famille ou avec la loi, quand ce n'était pas les deux, mais crois-moi, tous des joyeux cinglés. Nous n'avions peur de rien et encore moins de l'autre Nos nuits étaient sacrées même si certains matins, je ne savais plus où j'étais et que je n'en menais pas large. Combien de fois avec-nous détalé dans le maquis des quartiers délabrés, dans des ruelles obscures où des flics en maraude nous donnaient la chasse à grands coups de sifflet en agitant leur matraque. Je suis tombée éperdument amoureuse de l'un de ces fous furieux, et je l'aurais suivi jusqu'au bout de la terre. Nous avons embarqué pour le Wisconsin, à bord d'une voiture comme la tienne, nous roulions cheveux au vent vers Madison où des étudiants tentaient d'empêcher Dow Chemical de recruter sur le campus."

    Une autre idée du bonheur, Marc Lévy


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  • "Hazel, 16 ans, est atteinte d'un cancer. Son dernier traitement semble avoir arrêté l'évolution de la maladie, mais elle se sait condamnée. Bien qu'elle s'y ennuie passablement, elle intègre un groupe de soutien, fréquenté par d'autres jeunes malades. C'est là qu'elle rencontre Augustus, un garçon en rémission, qui partage son humour et son goût de la littérature. Entre les deux adolescents, l'attirance est immédiate. Et malgré les réticences d'Hazel, qui a peur de s'impliquer dans une relation dont le temps est compté, leur histoire d'amour commence... les entraînant vite dans un projet un peu fou, ambitieux, drôle et surtout plein de vie."

    Élu " Meilleur roman 2012 " par le Time Magazine !

     


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